Inauguration de la tour la plus haute du monde à Dubaï

Publié le par Vincent Gollain

Hier, le 4 janvier 2010, la tour "Burj Khalifa", qui est de loin la plus haute du monde (828 mètres), a été inaugurée dans l'Emirat de Dubaï. Cette inauguration s'ajoute aux nombreux autres records détenus : le plus grand aquarium du monde (Dubaï Mall), l'Ile Palmier (Palm Jumeihra), le plus grand métro automatique du monde (Dubai metro) ou encore l'hôtel le plus luxueux au monde (Burj Al-Arab).

Quelques chiffres permettent de mesurer l'ampleur de l'exploit humain accompli : 828 mètres de hauteur ; 200 étages au total ; 160 étages dédiés aux bureaux et logements ; 12 000 personnes devraient y habiter ou y travailler ; 57 ascenseurs, les plus rapides au monde (40 km/h) ; 5 années de travaux ; un coût de 1,5 milliards de dollars et 12000 ouvriers mobilisés pour la construire.



Toutefois, cette inauguration en fanfare se situe dans un contexte nettement plus morose puisque l'émirat arabe affronte d'énormes difficultés économiques et a évité la banqueroute il y a quelques semaines grâce à l'intervention de son riche voisin Abou Dhabi qui a apporté une aide de 10 milliards de dollars. Signe de reconnaissance, la tour a été nommée Burj Khalifa car il s'agit du chef de l'Etat de la fédération des Emirats Arabes Unis. La dette publique de cet émirat est évaluée à 100 milliards de dollars.

Alors dans ce contexte, quel avenir pour Dubaï ? Les spécialistes hésitent encore entre le rebond et l'effrondrement. En tout cas, il est certain que l'Emirat va mettre fin à sa "folie des grandeurs" (Direct Matin du 5 janvier 2010) et chercher à rebondir en capitalisant sur ses atouts, y compris les plus récents. La stratégie marketing de l'émirat a déjà évolué et c'est désormais le marché qui déterminera l'avenir de Dubaï au cours des prochains mois. Dans ce contexte, il est certain que la confiance jouera un rôle important d'où le maintien par Dubaï d'une forte stratégie de communication.
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article